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La médecine morphologique et anti-âge regorge de bien des traitements permettant de grandement améliorer la vie, l’apparence et l’estime de soi. Parmi les soins que l’on trouve, le laser médical trouve une place de choix, puisqu'il en existe de nombreux, adaptés à différents objectifs. Le Dr Catherine de Goursac nous fait le plaisir de partager ses connaissances, son expertise et ses conseils à ce sujet.
Le laser est une source de photons qui donne un rayonnement lumineux cohérent sur une longueur d’onde choisie. Il existe de nombreux lasers en fonction de chaque longueur d’onde. On utilisera donc différents appareils pour traiter les taches pigmentaires ou bien les télangiectasies (petites veinules) ou encore traiter des cicatrices d’acné. Chaque longueur d’onde a une action précise et est absorbée différemment dans la peau.
On ne peut pas dire qu’un laser soit un substitut à une intervention chirurgicale, car cela dépend de quel laser on parle et, par conséquent, de quelle longueur d’onde il s’agit. Il y a des lasers qui peuvent en effet couper la peau comme un bistouri.
Encore une fois nous avons, à notre disposition, différents lasers. Par exemple, le laser épilation est constitué d’une longueur d’onde qui sera absorbée par la mélanine qui se trouve dans le bulbe (et le bulge, à savoir, le renflement) du poil. La peau autour du poil ne sera pas touchée.
Le laser vasculaire aura une longueur d’onde qui sera absorbée par les vaisseaux et uniquement les vaisseaux, ainsi la peau autour sera saine et non touchée.
Le laser de détatouage va avoir différentes longueurs d’onde et on les choisira en fonction de la couleur du tatouage et de la couleur de la peau.
Le laser ablatif permettra une forme de peeling mécanique avec abrasion de la peau. Ainsi, les cicatrices en creux ou en hypertrophie seront nivelées, les pores de la peau seront resserrés et il y aura, en outre, une stimulation collagénique.
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Oui tous les jours. Nos grandes demandes sont notamment :
Les médecins morphologues et les dermatologues traitent les patients avec différents types de laser. Il faut juste s’assurer que le médecin possède un plateau technique varié en types de lasers.
Dans mon centre, j’ai un laser Alexandrite, Un laser ND Yag, un laser picosecond 532 et 1064 nm , un laser CO² continu et fractionné. Les fabricants tiennent de plus en plus compte du poids de l’appareil, de l’ergonomie, ce qui est fort apprécié par les praticiens.
Les lasers, parce qu’ils sont efficaces, peuvent bien entendu générer des effets secondaires. Le patient est informé de ses effets secondaires possibles avant le début du protocole et signe le document de consentement éclairé. Par exemple, un laser épilation sur un grain de beauté douteux peut être catastrophique, un laser vasculaire mal paramétré peut donner une cicatrice atrophique, etc.
C’est pour cela que le laser ne peut pas être mis en toutes mains, qu’il faut connaître la médecine et donc l’histologie, la physiopathologie cutanée et l’anatomie fonctionnelle et qu’en plus, l’on demande des diplômes universitaires sur l’emploi des lasers. Il faut ainsi être médecin, être formé avec théorie et compagnonnage, en plus de rédiger un mémoire sur les lasers.
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En France, les esthéticiennes n’ont pas les mêmes formations que les esthéticiennes allemandes. Par exemple, ces dernières ont 2 années d’études supérieures en plus et sont habilitées, sous contrôle médical, à traiter la pilosité. En France, les dermatologues ont demandé à ce que ce ne soit pas possible car les esthéticiennes ne peuvent pas reconnaître un nævus bénin d’un mélanome, n’ont pas les compétences pour savoir si le laser ne sera pas néfaste sur certaines lésions vasculaires etc. et, surtout, elles n’ont pas les compétences pour faire un suivi des brûlures post laser.
Cependant, il semble que la HAS réfléchit à leur donner la possibilité, non pas d’utiliser un laser (trop puissant donc avec trop de risque d’effets secondaires à gérer), mais de l’IPL qui est plus léger, moins efficace mais dont les effets secondaires seront moindres. Pour l’instant, les instituts de beauté sont dans l’illégalité, même avec un IPL.
Tout soin esthétique nécessite d’être majeur ou bien d’avoir un consentement signé des parents, qui se doivent d’être présents lors des soins. Pour l’épilation, nous traitons souvent les jeunes après la puberté mais, encore une fois, avec l’accord signé des parents.
Les angiomes sont souvent également traités sur des sujets mineurs, mais il ne faut pas intervenir trop tôt. Les cicatrices d’acné ne seront traitées qu’une fois l’acné terminé.
L’épilation laser nécessite que nous puissions terminer les protocoles par l’épilation électrique car, à la fin du suivi, les poils deviennent parfois trop fins pour le laser. En outre, la pilosité peut survenir sur des zones à risque de repousse paradoxale (ex : le cou et le menton, les joues, les épaules, etc.). Il ne faut alors pas traiter ces zones par laser, mais directement en électrolyse.
Parfois, il est nécessaire de relever les cicatrices d’acné avec de l’acide hyaluronique, afin que le laser CO2 puisse mieux traiter le relief.
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Chaque année nous devons procéder au renouvellement de certaines de nos anciennes machines. En outre, lors de nos différents congrès, nous évaluons les apports des nouvelles technologies et décidons de l’opportunité ou pas d’acquérir de nouveaux appareils. Par exemple, en cette année 2022, nous avons fait l’acquisition de 5 nouvelles machines. Un centre d’esthétique médicale se trouve très vite encombré par le nombre de machines et il faut alors se débarrasser des anciennes.
Cela dépend du laser et de l’indication. Pour les cicatrices d’acné, oui le résultat est acquis. Pour la pilosité, en gros, oui sauf sur les zones à augmentation avec les années : épaules et dos pour les hommes, visage pour les femmes. Pour les lésions vasculaires, une couperose peut s’aggraver avec le sport en extérieur, par exemple (ski, voile, vélo etc..). On aura ainsi nettoyé les lésions au temps T, mais il peut y avoir récidive. Pour les taches, l’exposition au soleil peut en faire apparaître d’autres.
Tout dépend de la prescription et de la personne. Sans parler nécessairement de prescription ou préparation, il y a très souvent une conduite à tenir et des conseils donnés avant le début d’un traitement.
Voici quelques exemples :
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