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La perte de cheveux décrite par le Dr Alain Berkovits

La perte de cheveux décrite par le Dr Alain Berkovits
Le Dr Berkovits est un médecin esthétique spécialisé en greffe de cheveux. Il est d'ailleurs l'auteur de la nouvelle méthode macro-greffe et ne cesse de développer de nouvelles techniques d'implants.
Création : 7 juil. 2022 · Actualisation : 18 sept. 2023

Les progrès de la médecine esthétique ces dernières années ont permis à beaucoup de patients de traiter leurs problèmes capillaires. Plusieurs étapes doivent être respectées pour proposer à chaque patient un traitement entièrement personnalisé et adapté à ses soucis, comme nous le décrit le Dr Alain Berkovits, spécialiste en traitements capillaires du centre Méthode Macro-Greffe de Cheveux.

I) L’anamnèse

Si vous décidez de consulter pour une perte de cheveux, le docteur procèdera à l’anamnèse, c’est-à-dire qu’il examinera vos antécédents pour mieux cerner et adapter le traitement adéquat en fonction de chaque cas. Il analysera :

  • La forme de début
  • Les signes associés
  • L’évolution
  • Les antécédents personnels (Médicaux, chirurgicaux et gynécologiques pour une femme)
  • Les pathologies associées
  • Les antécédents d’alopécie androgénétique du père ou de la mère
  • La prise de médicaments

II) L’examen clinique

Il consiste en l'examen de l’aspect des cheveux. On entreprendra une recherche de micro cheveux en point d’exclamation, de présence de psoriasis, de dermite séborrhéique, d’un aspect glabre avec disparition du pore de sortie du cheveux, de l’épaisseur comparée entre les cheveux de la couronne et du vertex, de la séborrhée, des signes inflammatoires à la sortie du cheveux et de l’aspect des ongles.

On procèdera également à un test de traction sur cheveux secs (sur 8 zones) par paquet de 15/20 (pas plus de 3 cheveux doivent se détacher), sur des cheveux non lavés depuis au moins 24 heures.

Un état de la peau, des ongles, du cuir chevelu sera établi et on effectuera une recherche de lésions présentes derrière les oreilles, les mains et les ongles.

III) Examen physique des cheveux

La morphologie est prise en compte dans l’examen physique des cheveux. En effet, des cheveux secs et fins peuvent évoquer des syndromes carentiels, une hypotrichose congénitale ou parfois des dysplasies pilaires ; les cheveux fins et duveteux, quant à eux, évoquent une alopécie androgénétique (AAG).

Le médecin prendra en considération la forme de l’alopécie présentée par le patient. Elle peut être :

  • Diffuse. L’effluvium est une perte importante et brutale de cheveux qui commence 1 à 3 mois après un facteur déclenchant tel qu’une hémorragie, une forte fièvre, une anesthésie, des carences hormonales ou vitaminiques, un stress ou un traumatisme.
  • En plaque. Il s’agira alors de l’existence d’une pseudo pelade ou pelade (aspect en point d’exclamation de micro cheveux), d’une trichotillomanie (arrachage de cheveux), la présence de teigne, ou l’usage d’un agent physique (défrisage).

Si les golfs et la tonsure sont peu denses, tandis que la couronne est respectée et plus épaisse, ceci est évocateur de l’AAG. Les signes de vieillissement sont, chez les hommes, le fait que les golfs se creusent et chez les femmes, la ligne frontale qui recule et une densité qui passe de 300 cheveux par cm² à 20 ans, puis 150 à 60 ans.

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Alopécie androgénétique (AAG) chez l'homme

IV) Examens complémentaires

Un bilan biologique peut être fait, bien qu’il ne soit pas nécessaire chez l’homme, si l’aspect clinique et morphologique est évocateur de l’AAG, alors qu’il sera systématique chez la femme et dépendra aussi de l’interrogatoire.

Le médecin tiendra compte de l’hémogramme (NFS), de la vitesse de sédimentation (VS) ou de la protéine C réactive (CRP), du ionogramme sanguin, du taux de créatininémie, de glycémie, de ferritinémie, de la saturation en fer, du taux d’hormones TSH T3 et T4, de la sérologie, de la présence d' hépatite B, C, du VIH, de la syphilis, du taux de testostérone totale et de la vitamine D.

Pour la vitamine C, il est toujours utile de questionner le patient concernant sa consommation de fruits et de légumes. Si besoin, des pastilles de vitamine C lui seront prescrites car le dosage est compliqué.

Chez la femme, le médecin demandera si les menstruations sont irrégulières ou abondantes. On recherchera, de même, un hirsutisme, et au besoin, il est possible de demander au gynécologue de la patiente de vérifier si un syndrome des ovaires polykystiques est présent.

Il est possible, en outre, de faire une biopsie du cuir chevelu, de vérifier la présence de trichogrammes, et de prendre des photographies globales standardisées.

V) Classification des alopécies

On distingue différents types d’alopécies, dont parmi celles-ci :

A) Les alopécies non cicatricielles

Elles se caractérisent par un aspect cutané normal, des plaques alopéciques qui sont régulières et la présence de micro cheveux fins qui peut persister.Dans ce cas, les diagnostics les plus fréquents sont : l’AAG l’effluvium anagène ou télogène, la pelade, les dysplasie pilaire, les teignes, l’usage d’agents physico chimiques (défrisage), la trichotillomanie, l’alopécie de traction (due aux tresses), l’existence d’une maladie endocrine telle que l’hypothyroïdie, la prise de nombreux médicaments pouvant entraîner une chute de cheveux, la présence de certaines maladies comme l’anémie, l'hyperpyrexie, la syphilis, et enfin, le vieillissement.

B) Les alopécies cicatricielles

Dans ce cas, les plaques alopéciques sont irrégulières et quelques cheveux normaux peuvent persister. Le cuir chevelu peut présenter des érythèmes, de l’atrophie ou encore de la fibrose. La peau est lisse, atrophique et l’on constate la disparition des orifices pilo-sébacés. Une biopsie, avec un examen histologique, pourrait aider au diagnostic étiologique. Les diagnostics les plus couramment réalisés sont : la pseudo pelade, le lupus érythémateux, le lichen plan, la sclérodermie, l’analyse des causes physico-chimiques (usage d’ammoniaque) et, plus rarement, la présence de tumeur.

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Alopécie cicatricielle (nécessite une biopsie pour le diagnostic)

C) L’alopécie diffuse aiguë

L’effluvium télogène (ou le facteur déclenchant) est situé 3 mois avant la chute de cheveux. L’arrêt prématuré de la phase anagène est responsable d’une chute rapide (pouvant se dérouler plus ou moins sur 1 mois), brutale et importante de cheveux, provoquée par certains médicaments, une fièvre élevée, une anémie, des maladies infectieuses comme la syphilis, une anxiété ou un stress important, la consommation d’aliments comme les noix de cajou ou les végétaux cytostatiques.

L’effluvium du post partum serait due, quant à elle, à une phase anagène longue. Au début de l’utilisation du Minoxidil, les follicules en phase télogène peuvent être éliminés prématurément. Chez l’espèce humaine, il pourrait y avoir une chute saisonnière par prolongation de la phase télogène, comme chez les animaux.

D) L’alopécie diffuse chronique

Elle est la plus fréquente des AAG. Il convient alors d’éliminer des causes métaboliques ou endocriniennes, telles que l’hyper et l’hypothyroïdie, l’hypopituitarisme, l’hypercorticisme accompagné d’un hirsutisme, le diabète non équilibré et la prolactine augmentée.

Sont également à exclure, les causes traumatiques comme le brushing, la trichotillomanie, les coiffures tirant les cheveux en arrière comme chez les danseuses, l’usage d’agents chimiques pour teintures ou défrisants, le stress ou des facteurs de dépression, cette dernière étant aggravée par la perte de cheveux.

Voici, ci-dessous, quelques exemples d'alopécies en photo :

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Alopécie sur lupus érythémateux (nécessite une biopsie pour le diagnostic)

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Alopécie sur pelade (plusieurs plaques disséminées, quelques cheveux en points d’exclamation vue à la loupe)

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Alopécie frontale fibrosante

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Alopécie sur syphilis (en coup de ciseau) avec lésions palmo-plantaires

En plus de la topographie de l'alopécie, il faudra vérifier l’état cutané du cuir chevelu, son élasticité, son épaisseur, la densité et le calibre des cheveux .

VI) Conduite à tenir

L’emploi de shampoing doux sans sulfite et au PH neutre rend possible le shampoing journalier.

Si le cuir chevelu pelliculaire fait l’objet de dermite séborrhéique, on peut proposer des shampoings anti dermite séborrhéique à faire régulièrement. Le psoriasis du cuir chevelu doit être traité car il augmente l’alopécie.

On propose systématiquement des vitamines spécifiques du cuir chevelu qui sont hydrosolubles et sans risque de surdosage, ainsi que de supplémenter les déficits objectivés par les examens complémentaires.

Chez la femme on tiendra compte de la lecture des effets secondaires des pilules car certaines peuvent induire une chute de cheveux, alors que d’autres, comme Jasmine ou Diane, possèdent un effet plutôt protecteur.

L'Androcur doit, quant à elle, faire l’objet d’un avis spécialisé car elle augmente le risque (x20) de faire un méningiome.

La surveillance se fait par photographie (de manière standardisée), trichogramme, et phototrichogramme.

Nous vous proposons une liste des recommandations en fonction des critères de classifications (Hamilton et Ludwig), dont voici les illustrations pour la meilleure compréhension de tous :

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Classification d’Hamilton

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Classification de Ludwig

Perte légère : Hamilton I - III / Ludwig I

On prescrira des vitamines, du minoxidil ou trioxidil, du finasteride (il est toutefois contre-indiqué chez la femme) s’il y a des antécédents familiaux.

Perte moyenne : Hamilton III-IV / Ludwig II-1

On donnera aux patients du finasteride 1mg (contre-indiqué chez les femmes), du minoxidil ou trioxidil, des vitamines, du plasma riche en plaquettes (PRP) plus ou moins couplé avec du Rigenera (injection de cellules mésenchymateuses) et l’ajout de vitaminothérapie.

Perte sévère : Hamilton IV-VII / Ludwig II-2- III

Les prescriptions seront les mêmes que pour les pertes moyennes, mais on envisagera une microgreffe de cheveux.

L’intérêt des différents traitements proposés et combinés est de stopper ou de ralentir fortement la chute des cheveux restants, en préventif, afin de ne pas regreffer tous les 3-4 ans.

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Exemple des grades de pertes de cheveux

Voici une liste de quelques médicaments pouvant provoquer une chute de cheveux :

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Conclusion

L’alopécie androgénétique chez la femme, comme chez l’homme, bien que très fréquente, nécessite un examen médical rigoureux afin de ne pas passer à côté d’une pathologie spécifique et de traiter les facteurs aggravants pour optimiser les traitements.

Ces derniers seront d’autant plus performants lorsqu'ils sont combinés et de différentes approches.

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