Les poches malaires : comprendre et traiter ce signe du vieillissement

Création : 12 juin 2025 · Actualisation : 12 juin 2025

Quest-ce quune poche malaire ?

Les poches malaires sont des gonflements localisés sur le haut des pommettes, juste sous le coin externe de l’œil. À ne pas confondre avec les poches sous-palpébrales (sous les yeux), les poches malaires se situent plus latéralement, sur la zone malaire. Visuellement, elles donnent un aspect fatigué ou gonflé au visage, parfois associé à tort à un excès d’alcool, d’où leur mauvaise réputation. Pourtant, leur apparition est multifactorielle, et concerne aussi bien les femmes que les hommes, souvent à partir de la quarantaine.

Origine des poches malaires:

Les poches malaires se forment à la suite de plusieurs facteurs :

- Premièrement un mauvais drainage lymphatique va provoquer une accumulation d’œdème (liquide interstitiel) dans les tissus sous-cutanés. Dans les premiers temps, les poches se voient plus le matin au réveil et s’estompent avec la journée. Avec le temps, cet œdème chronique peut se transformer en amas graisseux stabilisé, difficilement éliminable sans intervention.

- Deuxièmement un amas graisseux qui se localise sur le haut des pommettes. Lorsqu’il y a eu œdème, celui-ci peut à la longue se transformer en graisse. Le fait de dormir enfoui dans l’oreiller va plier la partie externe du coin de l’œil, celui-ci va se vider de graisse et cette dernière va glisser dans la poche malaire.

- Troisièmement, le ligament zygomatico cutané qui part du coin interne de l’œil et descend obliquement le long du trajet de la vallée des larmes peut marquer une forme adhérence des tissus et dessiner la partie inférieure de la poche malaire. Ce ligament empêche parfois la bonne circulation lymphatique.

- Quatrièmement, l’excès cutané, la distension de la peau de la paupière inférieure, va faire une sorte de petit sac sur les poches malaires .

Ces phénomènes sont souvent aggravés par :

• Le vieillissement cutané et la perte de tonicité des tissus ;

• Un terrain génétique prédisposant ;

• Une consommation excessive de sel ou d’alcool ;

• Des troubles du sommeil ou un stress chronique (excès de cortisol).

Pendant longtemps, ces poches étaient considérées comme difficiles à traiter sans chirurgie. Aujourd’hui, plusieurs approches non invasives donnent des résultats satisfaisants selon chaque cause: les injections de hyaluronidase, les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU, la radiofréquence sous-dermale, la dissimulation des troubles du relief par l’injection d’acide hyaluronique..

Traitement n°1 : Injections de hyaluronidase

La hyaluronidase est une enzyme capable de dégrader lacide hyaluronique mais également de dissoudre les œdèmes de rétention lymphatique donc s’il y a variation de volume selon le cycle circadien ou mensuel alors cela signifie qu’il y a une part de rétention lymphatique et la hyaluronidase affaissera cette fraction d’eau.

Lorsque les injections d’acide hyaluronique ont migré avec le temps dans les poches malaires, c’est également une bonne solution.

Déroulement du traitement

Avant toute injection, un test allergique cutané est effectué sur l’avant-bras (résultat en 48h), car la hyaluronidase est d’origine non humaine. En cas de test négatif, le traitement peut débuter :

• L’injection est pratiquement indolore, réalisée à l’aide d’aiguilles très fines. La zone peut être légèrement anesthésiée au préalable pour un confort optimal. Le geste est rapide, précis et ne nécessite aucune éviction sociale. Une légère rougeur ou un petit bleu peuvent apparaître, mais disparaissent généralement en quelques jours. Le résultat de diminution de la rétention lymphatique est en partie immédiate et au maximum à 24h.

• La hyaluronidase agit en réduisant l’œdème et en facilitant le drainage lymphatique local. Elle permet également de dissoudre l’excès d’acide hyaluronique éventuellement présent dans les tissus. En libérant la zone comprimée, elle améliore visiblement la texture de la peau et redonne un aspect plus lisse et reposé aux pommettes. Les résultats sont souvent immédiats mais parfois il faut plusieurs séances.

Durée et entretien

Les effets sont généralement durables, mais peuvent varier selon l’hygiène de vie. Une récidive est possible en cas d’alimentation trop salée, de stress chronique ou de troubles du sommeil. Le traitement peut être renouvelé tous les 12 à 24 mois selon les cas.

Traitement n°2 : Ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU)

Lorsque les poches malaires sont d’origine graisseuse on aura recours aux HIFU, une technologie non invasive qui utilise des ultrasons ciblés à haute intensité pour traiter en profondeur les tissus cutanés et sous-cutanés.

Comment ça fonctionne ?

Le dispositif HIFU agit à différentes profondeurs :

4,5 mm pour atteindre les tissus graisseux ;

3 mm pour stimuler le derme profond ;

1,5 mm pour lisser l’épiderme.

Ces impulsions provoquent une rétraction thermique des tissus et surtout permettent de détruire les amas graisseux, en outre, ils stimulent la circulation sanguine et lymphatique, améliorant le drainage et la tonicité de la zone malaire.

Déroulement et résultats

• Une séance dure environ 30 minutes, sans douleur ni éviction sociale. On préconise 3 séances à 15 jours d’intervalle.

• Les premiers résultats sont visibles immédiatement, avec une amélioration progressive sur 1 à 2 mois.

Les effets sont durables, et un entretien annuel ou bi-annuel est recommandé.

Traitement n°3 : ATTIVA : la radiofréquence sous-dermale

Quelles sont les indications?

Les poches malaires graisseuses doivent avoir un relâchement cutané léger à modéré

Quelle est son action ?

La technologie ATTIVA agit en profondeur pour :

  • Détruire les amas graisseux localisés
  • Rétracter la peau excédentaire par effet thermique ciblé
  • Améliorer la tension cutanée et la fermeté de la zone malaire

Les résultats sont visibles dès la première séance avec une amélioration progressive.

Traitement n°4 : l'acide hyaluronique pour dissimuler les poches

Indications :

  • Les poches malaires doivent être associées à une vallée des larmes marquée
  • Il faut qu'il y a ait un relief contrasté entre creux et bombé

Principe :

Plutôt que de réduire la poche, on agit en comblant les creux environnants

Par exemple on soulève la poche par effet de « lissage » visuel pour le comblement de la vallée des larmes

Traitement n°5 : Le Plasma Jet

Indications :

Il faut qu'il y ait de l'excédent cutané visible, formant une poche vide (aspect de "petit sac")

Action :

Le Plasma Jet provoque une rétraction de la peau par micro-brûlures contrôlées, sans incision :

  • Stimule la néo-collagénèse
  • Raffermit la peau fine et distendue
  • Réduit l’effet de poche vide

Traitement n°6 : La chirurgie (dermolipectomie malaire)

La chirurgie reste le dernier recours, réservée aux cas avancés ou résistants aux traitements médicaux. Elle est techniquement délicate en raison de la vascularisation et des structures ligamentaires de la région malaire.

Conseils de prévention

Même si ces traitements sont efficaces, certains gestes du quotidien peuvent aider à prévenir ou retarder la réapparition des poches malaires :

Dormir sur un oreiller surélevé pour favoriser le drainage nocturne ;

Éviter le sel et l’alcool, surtout le soir ;

Aérer sa chambre avant de dormir et améliorer la qualité du sommeil ;

Se démaquiller soigneusement et utiliser régulièrement un masque réfrigérant pour apaiser la zone péri-orbitaire.

Ces bonnes pratiques, simples mais efficaces, renforcent les résultats des traitements esthétiques tout en préservant la jeunesse du regard.

Conclusion

Longtemps jugées inesthétiques et difficiles à traiter, les poches malaires peuvent aujourd’hui être atténuées efficacement grâce à des techniques modernes, non invasives et personnalisées. Que l’origine soit lymphatique, graisseuse ou liée à un excès cutané, des solutions ciblées comme la hyaluronidase, les HIFU, Attiva, le plasma Jet ou l’acide hyaluronique permettent de retrouver un visage reposé, harmonieux et rajeuni, sans forcément passer par la case chirurgie.

Le contenu publié sur Multiesthetique.fr (site web et App) ne peut en aucun cas remplacer les informations fournies individuellement par un spécialiste en chirurgie esthétique et en médecine ou dans des domaines connexes. Ce contenu est purement indicatif et ne constitue pas un avis médical ni un service médical de référence. Nous faisons des efforts constants pour maintenir un haut niveau et une grande précision quant aux informations fournies. Toutefois, la précision et l'adéquation des informations contenues ou liées ne sont pas garanties. Multiesthetique.fr ne fait l'apologie d'aucun traitement médical spécifique, produit commercial ou service.